Chers amis aquariophiles et clients nous vous souhaitons une excellente nouvelle année pleine de bonheur, de paix et de bienveillance ! Nous vous remercions chaleureusement...
Portrait spécial
Le Discus, Symphysodon
Les Poissons du genre Symphysodon sont les nouveaux Rois de l’Aquarium !
En quelques décennies, le Discus a détrôné le Scalaire de son titre envié de Roi de l’Aquarium. S’il ne possède pas l’allure élancée du Scalaire, le Discus porte bien son nom et le cercle naturel parfait de sa silhouette fascine les aquariophiles. A tel point que le Discus a réussi le tour de force d’être autant admiré au Japon que les carpes Koï !
Le Discus dans l'Histoire
La première espèce, Symphysodon discus, fut découverte en 1830 par Natterer dans la région de Moreira près du Rio Negro et décrite par Heckel en 1840.
Il fut importé vivant pour la première fois en Europe en 1921, rapporté de Bélèm (Brésil) au port de Hambourg par un marin allemand qui le confia au Docteur Ladiges, qui le prit pour une forme spéciale de Scalaire ! Mais ce n’est qu’en 1932 que les premiers exemplaires vivants purent être maintenus et observer en aquarium aux États-Unis.
Il faudra attendre la fin des années 60 pour que le Discus commence à être élevé correctement. En effet, cette espèce est plus rare que le Scalaire et obtenir un couple sur un bon groupe était très rare et coûteux. De surcroît, les premiers éleveurs n’avaient pas remarqué que les parents secrétaient une substance nourricière par épaississement de l’épiderme et condamnaient les rares jeunes en les séparant de leurs parents et en leur donnant une alimentation inadaptée.
On doit à l’explorateur allemand Heiko Bleher d’avoir importé en Europe et exporté dans le monde entier entre 1965 et 1995 la plupart des beaux sujets qui ont servi de base aux premières sélections de souches réputées.
Historique
Le Discus en aquarium
Nom scientifique : Symphysodon discus Heckel, 1840 – Symphysodon aequifasciatus Pellegrin, 1904 – Symphysodon tarzoo Lyons, 1959
Famille : Cichlidés
- Répartition géographique : Amérique du Sud (Amazonie : Brésil, Pérou) ;
- Taille adulte : 15 à 18 cm en moyenne, jusqu'à 20 centimètres dans de rares cas, en sauvage comme en élevage ;
- Température : 26 à 32°C ;
- Ph : 4,5 à 6,5 (sujets sauvages) et jusqu'à 7,5 pour de l'élevage ;
- Dureté : GH 2 à 10 - KH 1 à 5
- Régime alimentaire : Omnivore à tendance carnivore (larves de moustiques, petits insectes, daphnies, cyclopes, débris végétaux et algues). Les sujets d’élevage habitués aux nourritures d’élevage à base de pâtée et composées de cœur de bœuf devront continuer à être nourris très fréquemment avec cette même pâtée. Attention à distribuer souvent mais en très petite quantité pour éviter les occlusions intestinales. Le Discus possède des intestins assez longs et fins.
- Aquarium : maintenance spécifique ou régionale dans 300 litres minimum
- Longévité en aquarium : 10 à 12 ans
-
Maintenance : espèce grégaire, maintenance spécifique ou régionale d’au moins 10 individus introduits en même temps. Peu agressif avec les autres poissons, le Discus est territorial au sein de son espèce : maintenir un groupe permet de diviser la pression hiérarchique, comme dans la nature.
Pour faciliter une introduction d’un grand nombre de poissons d’un seul coup, sans risque pour l’équilibre de l’aquarium, nous préconisons l’utilisation de bactéries de filtration vivantes Amtra Procult, qui éviteront tout déséquilibre et tous les risques de perte. -
Dimorphisme sexuel : Aucun, les femelles sont en moyenne plus petites et chez les sujets d’élevage, la tête des mâles est plus large. D’autres distinctions, hormis évidemment le spermiducte du mâle et l’oviducte de la femelle, parfaitement visibles en phase de reproduction, restent de pures spéculations.
On distingue les mâles par leur comportement de parade, identique aux Scalaires : les mâles s’inclinent devant les femelles en étendant leurs nageoires et la jugulaire des ouïes, lorsqu’ils cherchent à les attirer. En cours de formation, il est fréquent que les couples se placent face à face, en projetant leurs nageoires ventrales pour impressionner l’autre et les prises de bouche sont fréquentes. Mais deux mâles ou deux femelles rivales pratiquent aussi ce type de posture.
Il arrive que deux femelles se mettent ensemble : en fait, l’une pond et l’autre mange les œufs, ce qui complique la tâche de sélection pour les amateurs débutants.
Le Discus apprécie un aquarium d’un moins 1.50 m de façade et plutôt haut (60cm). L’aquarium sera décoré à l’aide de racines et de grandes plantes des genres Echinodorus et Vallisneria. Le sol sera constitué de sable fin et clair. Le Discus apprécie de bien voir sa nourriture lorsqu’elle tombe au sol. Les petits tétras et les Corydoras sont les compagnons calmes et adaptés aux Discus.
Comme mangeur d’algues, il est préférable de sélectionner Apareiodon affinis plutôt que les espèces d’Ancistrus, seconds choix utiles mais consommatrices de plantes du genre Echinodorus.
Au même titre que les Scalaires, les Discus nécessitent un entretien régulier et de petits changements d’eau très fréquents. Les changements de qualité d’eau trop brusques sont à proscrire, en particulier pour les sujets sauvages. Il faut éviter les courants d’eau trop violents.
Sensibles à la moindre trace de polluants et d’éléments chimiques indésirables, il faut impérativement neutraliser l’eau du robinet si elle est utilisée, même partiellement, à l’aide d’Amtra Pro Nature (seul produit sans agents chimiques adapté aux Discus et aux espèces fragiles).
Le Discus est sensible aux contaminations de l’intestin et des centres nerveux par des protozoaires flagellés du genre Spironucleus : porteurs de ces germes, les Discus qui contractent cette maladie s’isolent, noircissent et ne s’alimentent plus. Un petit bac hôpital de 60 litres peut être utile en cas de traitement à réaliser. Si l’aquariophile souhaite d’autres poissons avec les Discus, ils devront être introduits en premier et les Discus ne seront intégrés qu’au moins un mois plus tard.
Un nettoyage mensuel de la couche supérieure du sable est utile pour enlever les excréments qui peuvent contenir ces flagellés. Pour ces raisons, la plupart des amateurs passionnés et expérimentés élèvent les Discus seuls, sans aucune autre espèce.
Le Discus dans son habitat
Le Discus vit dans les eaux noires ou cristallines de petits ruisseaux amazoniens à courants lents et chauds.
En période de crue, une grande quantité d’eau très douce et plus fraîche provoquent des crues et les Discus colonisent des étangs qui couvrent la base de la forêt.
Ils se reproduisent à cette période où l’eau est propre et la nourriture très abondante. Lorsque les eaux refluent et que le niveau d’eau redescend, les Discus se retrouvent en groupe sur les bords des petits ruisseaux remplis de branches mortes et tentent d’échapper aux prédateurs qui rôdent.
Pendant cette période, la nourriture est plus rare et les Discus s’alimentent d’insectes tombés à l’eau, de larves de moustiques et de débris végétaux.
C’est à cette période qu’ils sont plus faciles à pêcher, bien que les trouver et les capturer soit un art difficile réservé aux communautés de pêcheurs qui connaissant les coins où se cache l’Acara-Disco (le Discus en jargon Caboclo).
Les Discus sont donc des animaux grégaires, calmes mais nerveux et assez peureux.
Les différentes espèces du Discus
Symphysodon discus
Heckel, 1840
La première espèce découverte fut Symphysodon discus, dont le nom d’espèce évoque la forme du corps. Sa caractéristique principale réside dans les trois barres permanentes qui strient son corps : une traverse l’œil, une très large le centre du corps et la dernière le pédoncule caudal.
Il est abondant dans les rivières d’eaux noires du bassin hydrographique du Rio Negro. On a découvert cette espèce plus au Sud dans les affluents d’eaux noires du Rio Abacaxis.
Les professionnels et les passionnés le surnomme le Discus « Heckel », du nom de son descripteur. Et dans les Discus Heckel, les plus remarquables sont les sujets à tête bleues. Certains sujets du fleuve Nhamunda sont même entièrement bleutés mais rarissimes.
La deuxième espèce, la plus répandue géographiquement, est Symphysodon aequifasciata : ce sont les Discus dont le fond de coloration est jaune à brun, mais dont le corps peut parfois être entièrement ou partiellement rayé de lignes turquoise (royal, semi royal) ou bien présenter de fortes zones rouges (Discus Brun Rouge des régions d’Alenquer et de Santarem) ou simplement de fortes lignes bleues-turquoises et rouges sur les nageoires dorsales et anales (Discus Bleu).
Certains sujets restent fortement bruns (Discus bruns) mais le contraste avec l’arc de cercle noir qui entoure le corps du poisson et les lignes turquoise des nageoires et de la tête les rendent exceptionnels. La variété géographique la plus rare de cette espèce est le Discus jaune vif, sans aucune striure sur le corps est les nageoires, originaire des petits affluents d’eaux noires du fleuve Xingu.
Symphysodon aequifasciata
Pellegrin, 1904
Cette variété splendide est également une des seules, comme une de ses cousines d’un affluent du Tapajos, à vivre dans une zone rocheuse dotée d’un courant plus fort que les autres habitats à Discus.
Symphysodon tarzoo
Lyons, 1956
La troisième espèce est Symphysodon tarzoo, dont la répartition géographique est située à l’Ouest de l’Amazone, entre les régions du fleuve Téfé et le fleuve Putumayo, frontière naturelle entre la Colombie et le Pérou.
Certains Discus de cette espèce ont été introduits artificiellement dans le fleuve Nanay au Pérou, pour des élevages en milieu naturel.
On appelle cette espèce le Discus vert : en effet, la couleur de la base des nageoires dorsales et anales est verte. Mais sa caractéristique principale reste les taches et points rouges qui ornent son corps.
Lorsque le corps est entièrement pointé de taches rouges régulières, et que le corps est strié presqu’entièrement de lignes turquoise, on utilise le terme « Royal vert ». Chez S.tarzoo également, le corps est entouré d’un arc de cercle de couleur noire.
Information complémentaire
Les deux espèces S. aequifasciata et S.tarzoo possèdent neuf bandes verticales noires, plus ou moins marquées ou intenses en fonction de l’humeur du poisson.
Dans la région de Santarem (Lago Grande, Lago do Faro), certains spécimens très rares présentent plus de neufs barres verticales (de onze à treize) et de fins motifs striés sur le corps : ceci explique que certaines sélections aient pu donner des sujets de ce type, appelés Snakeskin par les éleveurs.
Ces deux espèces possèdent donc un arc de cercle noir qui bordent la nageoire dorsale, la nageoire anale et traverse le pédoncule caudale et l’œil : cette « cible » sert aux alevins qui atteignent le stade de nage libre pour repérer leurs parents et la zone où ils peuvent venir s’alimenter.
Chez S. discus, c’est la barre noire centrale qui guide les alevins.
Le Discus et ses différentes sélections de base
Sélection Turquoise
Basée sur des sujets bleus ou bruns de type “royal” parfaitement lignés, les sujets d’élevage appelés “Discus Turquoise” constituent la première souche de sélection de Discus. Elle a été développée en Allemagne par plusieurs éleveurs dont le Docteur Schmidt-Focke, le Père Schulten et Heinz Stendker, au milieu des années 60 et popularisée au début des années 70.
Rapidement, la souche Turquoise Rouge devient la plus populaire. Elle est encore très demandée aujourd’hui. Ces souches turquoise, rouge ou encore bleu brillant, ressemblent beaucoup aux formes royales naturelles.
Elle sera parfaitement stabilisée dans les années 80 et servira de base aux sélections bleues plus complexe de type Diamant Bleu.
Sélection Cobalt Bleu
Basée sur des sujets turquoises presque unis et des sujets sauvages, cette sélection européenne de la fin des années 70 donnent des spécimens au corps bleu vert profond, dans lequel on aperçoit encore quelques
striures sur les nageoires et quelques lignes sur le centre du corps.
Sélection Pigeon Blood
cette souche a été développée en Thaïlande à la fin des
années 80 à partir d’un groupe de sujets turquoises importés d’Europe et d’un
poisson de cette lignée très différent des autres.
Cette sélection est étonnante par son mélange de couleurs orange et bleue, au milieu de zone grises et charbonnées, et ses yeux orangés.
Ces poissons, développé par l’éleveur Kitti Phanaitthii, ont connu un énorme succès dans les années 90 et encore aujourd’hui. Kitti a nommé « Pigeon Blood » ses poissons en référence aux reflets rouges des pierres précieuses (Rubis) de la Mine de Molok dans son pays.
Cette souche n’a pas été fixée durablement et tous les poissons appelés « Pigeon « aujourd’hui descendent d’autres croisements entre des Discus Turquoises avec des fonds de coloration plus orange ou plus clair que les « Rubis » de Kitti ! Mais la dénomination « Pigeon » est restée attachée aux Discus d’élevage aux motifs irréguliers à base de couleurs orangées.
Sélection SPOTTED
Cette souche est la seule sélectionnée uniquement à partir du Discus vert. Ce dernier possède la caractéristique de disposer sur le corps et sur les nageoires de points rouges plus ou moins marqués en fonction des lieux de capture.
Dans les années 2000, les éleveurs ont recherchés à stabiliser des souches présentant un fond de coloration uni avec des petites taches d’un rouge intense harmonieusement réparties. C’est ainsi que sont nées les souches Léopards très recherchées aujourd’hui, et parmi les plus chères.
Sélection Snake Skin
Cette souche a été développé sur la base de sujets d’élevage turquoise et de quelques sujets sauvages très rares présentant une robe pointillée au lieu de striée, et présentant un nombre de barres noires verticales plus élevée que les autres.
Croisées avec des sujets bleu unis ou bien avec des sujets bruns ou rouges, il existe aujourd’hui de nombreuses sélection « Peau de Serpent » (Snakeskin en anglais)
Sélection Heckel Cross
Le Saint Graal des éleveurs ! Les S.discus, nommé Discus Heckel, sont les plus difficiles à faire reproduire.
Partout dans le monde, quelques éleveurs chevronnés et armés de patience ont réussi finalement à reproduire des Heckels.
En Asie, certains éleveurs sont parvenus depuis 10 ans à stabiliser des souches de Discus ayant une barre noire centrale bien marquée. Ils ont réussi par la suite à croiser ces poissons avec tous les types de patrons de colorations appréciés des amateurs (fonds rouges, léopards, turquoises ou unis)
Sélection Unis
Depuis cinquante ans, beaucoup d’éleveurs sont parvenus à stabiliser des couleurs unis. On trouve les Diamant Bleus, les Rouge Brillants ou Marlboro, les Cobalts Bleus ou vert, les Jaunes et les Blancs unis. Seule le Discus noir échappe encore aux éleveurs.
Pour une vision complète de la diversité de sélection d’élevage consultez la boutique de la Sélection Discus Stendker et de la Sélection Discus Asie sans oublier également les Discus sauvages.